La ouate de cellulose est un matériau issu du recyclage des journaux invendus, des chutes de papeterie ou encore de la valorisation des résidus de scierie. Pour être transformée en flocons de cellulose, la ouate est soit broyée, soit défibrée, soit déchiquetée. Cette substance est spécialement utilisée pour isoler les combles, de par ses nombreuses propriétés. Il est possible de poser l’isolant, même sans machines. Cependant, comment faire ?

Les origines de la ouate de cellulose

La ouate de cellulose fait partie des plus anciens isolants manufacturés les plus connus. Son ancêtre était le papier broyé, autrefois fait à base de tissu broyé, avant d’être conçu à partir de cellulose de bois. La maison du troisième président des États-Unis, Thomas Jefferson, était l’une des premières résidences à avoir utilisé du broyat de papier. Cette maison est encore opérationnelle à ce jour. La ouate de cellulose a connu de nombreuses évolutions depuis sa création. Pour améliorer ses performances au plan incendie, des changements ont été effectués concernant sa composition, ce qui a fait que des adjuvants ont été ajoutés. Il y a eu également des modifications concernant sa fabrication. Aux États-Unis, dans les années 60 et 70, la ouate de cellulose était la matière la plus utilisée en isolation. La première unité de production du matériau s’est implantée en Europe, notamment en Allemagne, en 1983. Depuis, pas moins de 6 unités sont présentes sur le territoire français. Pour en savoir plus sur le sujet, n’hésitez pas à visiter le site www.agrocomposites.fr.

Sa composition

Pour la plupart des productions, le papier est la matière de base qui compose la ouate de cellulose. Celui-ci peut être du papier journal ou bouffant, c’est-à-dire des livres. Le papier couché ne peut être utilisé pour fabriquer de la ouate de cellulose. Il est, en effet, trop écrasé pour permettre d’emprisonner l’air. Le papier couché entraine également une forte production de poussière, ce qui est néfaste pour obtenir un bon rendement. Le carton est aussi utilisé comme matière de base dans certains cas, tandis que le sel de bore et ses dérivés sont utilisés comme adjuvants. Ces derniers sont des retardateurs de flamme qui possèdent des qualités bactéricides ainsi que des capacités hygroscopiques. En isolation, le sel de bore est autant présent dans la laine de verre. Dans la fabrication de la ouate de cellulose, les blocs de journaux sont broyés par l’intermédiaire d’une unité du même type que les concasseurs de cailloux présents dans les carrières.

Ses qualités

La ouate de cellulose, possédant une forte densité et une structure floconneuse, apporte de très bons résultats tant en absorption qu’en affaiblissement. Cet élément de construction est particulièrement efficace entre 30 et 50 kg/m3. Passé au-dessus de ces densités, il est possible que les performances de la ouate de cellulose se dégradent. Il en existe plusieurs types de panneaux. Les panneaux minces de densité entre 12 et 35 mm, qui sont appelés aussi panneaux Pan-terre, sont composés de cellulose compressée à chaud et de fibres de lin. Ils sont spécialement conçus pour l’atténuation phonique et placés sous le plancher pour aborder les bruits d’impact sur le sol. La ouate de cellulose est un isolant peu sensible au feu. Les ouates de qualité sont classées M1 en France ou EN B-S2, d0 pour l’Euroclass en Europe. Elles sont parfaites pour retarder la propagation des flammes lors d’un incendie. De plus, elles ne dégagent aucune substance toxique. La densité de mise en œuvre de la ouate de cellulose limite l’apport d’oxygène, réduisant alors le déploiement des flammes. En ce qui concerne son impact environnemental, la ouate présente un très bon bilan carbone.

Les procédés de pose sans machine

La mise en œuvre de la ouate de cellulose est à la portée de tous les bricoleurs, amateurs ou professionnels. La pose des ouates en panneaux n’est pas plus compliquée que celle d’un panneau de laine de bois ou n’importe quel autre type d’isolants écologiques. Pour la pose sans machine, il faudra placer les combles et mettre en place le frein de vapeur. Pour une pose dans les combles, vous aurez besoin d’outils de calcul. Il est important de prendre en compte le phénomène de tassement qui est en moyenne de 20 %. Une fois toutes les précautions prises, le frein de vapeur doit être mis en place. C’est une membrane perméable à la vapeur d’eau et étanche à l’air. Il va permettre d’obtenir une étanchéité parfaite à l’air afin d’éviter toute déperdition d’air chaud pendant les périodes de froid. Il va également permettre à la vapeur d’eau produite par les résidents de la maison de migrer uniformément sur la totalité de la surface de l’isolation. Pour décompter et épandre la ouate de façon manuelle, vous pouvez utiliser un « Système D ». Il vous suffit de verser la ouate en bloc dans un dépotoir. Par la suite, vous allez la malaxer avec un mélangeur à peinture, avant de la déverser lorsqu’elle est décompactée.